• Ludovic, tu es le nouveau patron des «blues» à la FFBS, peux-tu te présenter rapidement ?

J’ai 53 ans, marié à Séverine depuis 20 ans et père de Samuel (20 ans) et Clément (17 ans – joueur et arbitre de baseball). Je suis licencié au club des Renards de la Vallée du Gapeau (Var) depuis 2017. Je suis arbitre de baseball depuis février 2018.

Je suis venu au baseball relativement récemment par l’intermédiaire de mon cadet qui a commencé le baseball en 2015 en 12U. J’ai naturellement suivi l’ensemble de ses rencontres avant de m’engager pour le club dans un premier temps comme entraineur (DFA 2017) puis en tant qu’arbitre.

J’ai arbitré des rencontres de N1, deux mois après l’obtention de mon diplôme AF1 après avoir été coopté par la CNAB et terminé ma première année d’arbitrage en étant assigné, par Gilbert Lejeune, sur la finale du championnat de France 15U opposant les Templiers de Sénart aux Barracudas de Montpellier.

Dès l’année suivante, j’ai d’abord été nommé à la présidence de la CRAB PACA avant de recevoir mes premières assignations en D2, tout en étant stagiaire AF2B (formation que j’ai validé en juillet 2019).

J’ai rejoint la CNAB début 2020 en tant que désignateur D2 Sud-Est en prenant la succession de Patrick Cibba.

J’ai été nommé à la présidence de la CNAB en septembre 2021 pour prendre la succession de Fabien Carrette-Legrand qui avait été alors élu président par intérim de la FFBS. Cette même année, j’ai pu être assigné sur mes premières rencontres D1.

• Qu’est-ce qui t’a attiré vers l’arbitrage ?

Je suis venu à l’arbitrage pour deux aspects différents. J’ai fait une carrière militaire dans la Marine Nationale et j’ai toujours été attiré par l’ordre et la discipline, ce qui peut expliquer mon attirance pour l’arbitrage qui requiert de faire respecter les règles.

Mais surtout, j’ai toujours rêvé d’être un sportif de haut niveau (j’ai été joueur de D1 de football américain au début des années 90) et à travers l’arbitrage du baseball, je peux assouvir ma passion du sport et côtoyer le haut niveau d’un sport en étant acteur sur le terrain.

• Montigny accueille ce week-end un Clinic arbitre, a quoi ça sert exactement ?

Un Clinic est un moment de formation et de remise en condition du corps arbitral, en l’occurrence pour celui de Montigny, pour les arbitres qui prendront part aux rencontres de niveau national cette saison. Il aborder des thèmes spécifiques et des aspects techniques qui serviront pour être plus efficient lors des rencontres. C’est aussi un moment de partage entre les différents arbitres de notre discipline qui sont éparpillés sur l’ensemble de notre territoire.

• On parle souvent d’orienter les jeunes vers l’arbitrage, pourrais-tu nous citer les bénéfices de telles mesures ?

Pour nos jeunes, le fait d’appréhender l’arbitrage dès leurs premières années de pratique serait bénéfique sous plusieurs aspects :

• Connaissance des règles du jeu pour optimiser leur pratique ;
  • Respect des officiels de ce sport (arbitres, scoreurs, commissaire technique, cadres) ;
  • Susciter des vocations pour un corps arbitral quantitatif et qualitatif ;

Je pense que cet axe est une priorité dans le développement de notre sport.

• Quels sont les projets de la CNAB pour les années à venir ?

Plusieurs axes de travail sont à entreprendre lors des prochaines années :

• Pérenniser et développer le corps arbitral tant au niveau quantitatif que qualitatif
• Développer l’arbitrage des jeunes parallèlement à leur pratique de ce sport pour l’assimilation des règles si particulières de notre sport et un meilleur respect des officiels (comme évoqué précédemment) 
• Développer la formation sur l’ensemble du territoire et le suivi des arbitres ; cette formation entend différents niveaux afin de pouvoir assurer un niveau qualitatif à l’ensemble de nos championnats.
• Développer la formation des formateurs avec un statut adapté 
• Introduire à plus long terme la mécanique à 3 arbitres pour nos rencontres de niveau national afin de maximiser la gestion des rencontres et préparer au niveau international nos arbitres.

C’est certainement une politique ambitieuse mais qui permettra la reconnaissance du baseball et son installation progressive dans le paysage sportif français.